Jamais civilisation n’avait vécue une telle révolution sexuelle. « Profitez de l’adolescence et du début de la vie adulte pour multiplier les expériences et les partenaires sexuels » tel est devenu le nouveau mot d’ordre, j’en veux pour preuve le succès des applications internet ou mobiles facilitant les rencontres d’un soir ou les relations peu durables (Tinder, Adopteunmec, etc…), applications qui dépasseraient largement les 10 millions de comptes rien que pour la France.
Autrefois, avoir un seul partenaire sexuel pour toute sa vie était à la fois l’idéal et la norme. Aux Etats-Unis par exemple, plus de la moitié de la génération née en 1910 n’avait connu qu’un seul partenaire sexuel tout au long de leur vie. Pour la génération née en 1980 ceux qui étaient dans le même cas ne représentaient plus que 20%, tandis que plus de la moitié déclarait avoir eu au moins cinq partenaires sexuels différents. Comment expliquer ce bouleversement ? Difficile à dire, même si l’évolution des législations facilitant le divorce, la diffusion des moyens contraceptifs et le recul de la pratique religieuse, ont certainement joué un rôle.
La culture ambiante promeut l’idée qu’il n y a rien à perdre et tout à gagner à vivre une sexualité débridée et “libre”, loin du “carcan monogame du judéo-christianisme”. Accumuler les expériences, les conquêtes et les amants serait alors la meilleure voie pour multiplier sa satisfaction, son plaisir et donc son bonheur. La vision du monde sous-jacente est que le sexe n’est rien d’autre qu’une activité fun, liée au plaisir immédiat, et sans conséquences sur le long terme. Ceux qui se préservent pour ne vivre leur sexualité que dans le cadre du mariage seraient bien bêtes de s’en priver. A l’inverse, l’éthique chrétienne du mariage et de la sexualité, qui place comme idéal l’exclusivité de la sexualité dans une relation d’amour encadrée par la promesse et l’alliance du mariage, parait impraticable et définitivement dépassée. Mais est-ce vraiment le cas ? C’est ce que nous allons étudier :
Conséquences physiologiques et émotionnelles
Il n’est généralement admis que deux “revers de la médaille” à la libéralisation sexuelle, qui sont les risques de grossesses non-désirées et les maladies sexuellement transmissibles. Pour remédier à cela, notre société propose tout l’arsenal que constituent l’avortement, l’usage du préservatif et des moyens de contraceptions. Problème réglé ? Pas du tout, car une telle vision minimise la portée de ces risques et passe sous silence bien d’autres conséquences dramatiques potentiellement irréversibles.
Parmi celles-ci, on constate la diminution drastique de l’aptitude à s’attacher émotionnellement à un même partenaire sur le long terme. Dit autrement, les sciences sociales comme les neurosciences, ont mis à jour plusieurs processus qui font que ceux qui multiplient le nombre de partenaires sexuels peinent à établir une relation durable lorsque vient le désir pour eux de construire un foyer. Au niveau neurologique on a constaté que notre cerveau était ainsi conçu qu’un rapport sexuel enclenchait un processus biochimique libérant non seulement de la dopamine – l’hormone du plaisir – mais aussi une haute dose d’ocytocine chez la femme, et de vasopressine chez l’homme. Or ces hormones ont pour conséquences de créer un attachement émotionnel fort et durable entre les deux amants.
Pas de sexe avant le mariage : les chrétiens sont-ils vieux jeu ?
Auteur(s) : Charles Berger
Date de parution : 25 juin 2020
La culture ambiante promeut l’idée qu’il n y a rien à perdre et tout à gagner à vivre une sexualité débridée et “libre”, loin du “carcan monogame du judéo-christianisme”. Accumuler les expériences, les conquêtes et les amants serait alors la meilleure voie pour multiplier sa satisfaction, son plaisir et donc son bonheur. La vision du monde sous-jacente est que le sexe n’est rien d’autre qu’une activité fun, liée au plaisir immédiat, et sans conséquences sur le long terme. Ceux qui se préservent pour ne vivre leur sexualité que dans le cadre du mariage seraient bien bêtes de s’en priver. A l’inverse, l’éthique chrétienne du mariage et de la sexualité, qui place comme idéal l’exclusivité de la sexualité dans une relation d’amour encadrée par la promesse et l’alliance du mariage, parait impraticable et définitivement dépassée. Mais est-ce vraiment le cas ?
Thème(s) : Éthique, Questions de sociétés
Public(s) : Adultes - Introduction