Faire la morale ne suffit pas
On entend parfois cette remarque : « au final, tous les grand maîtres de morale ont enseigné la même chose ». Il y a du vrai dans cette idée, dans le sens où on peut trouver des ressemblances dans certaines grandes lignes des enseignements de Confucius, Socrate, Jésus, Bouddha, etc. Si on entre dans les détails, on trouvera par contre des divergences qui infirment cette idée très générale.
Mais dans tous les cas, elle manque le vrai problème. Le vrai problème, c’est qu’il ne nous suffit pas d’avoir quelqu’un qui nous dit ce que nous devons faire ou comment nous devrions agir. Nous pouvons bien savoir comment il faudrait agir, mais, livrés à nous-mêmes, nous ne le faisons pas. Nous reconnaissons par la réflexion, l’éducation ou l’intuition ce que serait la bonne action, mais nos tendances égoïstes prennent le dessus, et nous agissons contre notre conscience. Dans notre nature humaine actuelle, malgré tous nos efforts, nous n’accomplissons pas ce que nous jugeons bon. C’est pourquoi tous les maîtres de morale, les bons conseils et toutes les règles de comportement ne parviennent qu’à nous condamner, à nous rendre conscient de notre échec et de notre insuffisance.
Faire n’importe quoi ne convient pas non plus
On est alors tenté de rejeter l’idée de morale, l’idée de principes de vie qui demandent notre obéissance. On préfère suivre notre instinct, faire ce que « notre cœur » nous dit. En pratique, cela signifie être bien souvent égoïste, et parfois calmer sa conscience par une bonne action qui ne coûte pas trop cher. On suit sa pente, qui logiquement mène au fond du trou. On fait du mal aux autres, on y devient insensible, et on devient d’autant pire. L’absence de règles ressemble à une liberté, mais elle conduit à être esclave de nos mauvais penchants. En plus, comme le relève Albert Camus, l’absence de morale implique une absence de valeur spécifique à nos actions, qui les vide de leur sens :
« Si rien n’est vrai, si le monde est sans règle, rien n’est défendu ; pour interdire une action, il faut en effet une valeur et un but.
Pourquoi Jésus est-il mort ? Une identité transformée
Auteur(s) : Jean-René Moret
Date de parution : 10 avril 2015
La condition humaine est coincée entre des exigences qui condamnent et un laxisme qui dégrade. Personne ne fait parfaitement ce qu’il faudrait, et l’expérience montre qu’il ne suffit pas de supprimer toute règle pour faire devenir les hommes bons et libres. Cette situation est précisément l’un des problèmes que Jésus est venu régler. Pour accomplir le bien qui serait attendu de nous, il ne nous faut pas une liste de choses à faire, mais un changement de notre cœur, de notre identité profonde. La proposition de la foi chrétienne est la suivante : par la foi en Jésus-Christ, il est possible de mourir et ressusciter avec lui.
Thème(s) : Identité
Public(s) : Adultes - Introduction