• À l’issue d’une conférence, j’ai eu l’occasion de discuter avec un étudiant qui s’interrogeait sur la tendance de l’humanité à maltraiter son environnement en n’en prenant pas soin et en le surexploitant. Il faisait la comparaison avec les animaux, qui, selon lui, ne prennent dans leur milieu naturel que ce dont ils ont besoin, en ne créant donc pas de bouleversement majeur de leur écosystème. Comme je le lui ai fait remarquer, cette vision est un peu simpliste, en ce que des animaux (ou des plantes) peuvent se reproduire jusqu’à changer radicalement leur milieu. Simplement, si un animal consomme toutes les ressources à disposition, beaucoup de ses effectifs vont mourir de faim, jusqu’à ce que le système retrouve un nouvel équilibre global. Mais il est vrai que l’être humain a un impact sur l’environnement sans commune mesure avec ce que l’on peut attribuer aux animaux. Élevage d’animaux en batterie, déforestation, rejets toxiques, gaz à effet de serre etc., on connaît bien la liste. Une autre différence qu’il faut noter, c’est que l’on ne tient pas les animaux pour responsables de leur multiplication et de leur impact environnemental ; on peut regretter les effets de certaines espèces envahissantes, mais on ne s’attend pas à ce qu’elles se comportent autrement. À l’inverse, pour l’être humain on considère qu’il devrait prendre du recul et changer son comportement, plutôt que de ravager la terre.

    Question de culture ?

    Mon interlocuteur se demandait aussi si certaines cultures étaient plus responsables que d’autres de la mauvaise conduite des humains face à la nature.

    Il notait que des tribus dites « primitives » avaient un style de vie plus en accord avec la nature, et ne créaient pas les mêmes dégâts que nos sociétés développées. Ma réponse était que cela me semblait plutôt être une question de moyens. Des sociétés qui ont accès à moins de technologie n’ont en règle générale pas un impact suffisant pour perturber leur environnement plus que ne le font les grands prédateurs, par exemple. Mais que l’on donne des bulldozers à une tribu reculée, et je crains qu’ils n’en fassent pas meilleur usage que nous. Un exemple dans ce sens est l’histoire de l’île de Pâques.

    Pourquoi pillons-nous la planète ?

    Auteur(s) : Jean-René Moret

    Date de parution : 24 mai 2017

    Résumé : Dans cet article, l’auteur s’interroge sur la tendance de l’humanité à maltraiter son environnement en n’en prenant pas soin et en le surexploitant. Il en fait la comparaison avec les animaux avant de se demander s’il s’agit d’une question de culture. Puis il renvoie à la Bible qui présente l’homme comme responsable et capable et dénonce son avidité qui le pousse à vouloir toujours plus. Enfin il conclue en présentant Dieu comme la seule véritable source de satisfaction pour l’humanité.

    Thème(s) : Environnement

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